Historique :

Système d’exploitation multi-tâches créé aux Etats-Unis au début des années 1970, UNIX est historiquement le premier système moderne multi-utilisateurs.

Le noyau de base UNIX a depuis donné naissance à des variantes créées par chaque éditeur, constructeur ou association. Ainsi HP/UX, AIX, Solaris,  SCO, FreeBSD, NetBSD, OpenBSD sont des déclinaisons du noyau UNIX original.

Linux s’inspire d’UNIX : il possède son propre noyau créé de toutes pièces par un Finlandais au début des années 1990. A l’époque d’UNIX, la micro-informatique n’existait pas et les systèmes pouvant accueillir UNIX étaient des macro-systèmes très coûteux. La plupart du temps, ces machines utilisaient des processeurs de dernière technologie non accessibles au grand public.

Au début des années 1990, avec la démocratisation, chacun pouvait acquérir un ordinateur mais sans pouvoir installer UNIX, non seulement parce que les sources n’étaient pas libres de droit, mais aussi parce que UNIX ne s’installait que sur des processeurs haut de gamme.

Linus Torvalds a créé un noyau Linux libre adapté aux processeurs des nouveaux micro-ordinateurs du marché. Depuis, des centaines de versions de Linux ont vu le jour, toutes ces versions avec leurs spécificités. On associe souvent le fait que Linux soit gratuit à Linus alors que, en réalité, l’inventeur de la « Licence libre » et du développement communautaire est Richard Stallman.

Mes débuts :

En 1995, j’ai acheté un ordinateur de bureau IBM Pentium II qui était livré avec Windows 95 mais j’ai perdu le CD de réinstallation qui était livré avec. Quelques mois plus tard à la suite de manipulations maladroites j’ai fait face à mes premières erreurs Windows……Après avoir testé la plupart des CDs de réparation fournis dans les magazines spécialisés, je me suis décidé à essayer autre chose.

A cette époque existait Linux Magazine qui proposait, dans chaque numéro, une version de Linux complète. Ma première installation fut une Caldera, dérivée de Red Hat et, depuis ce jour, je n’ai cessé d’utiliser Linux.

Je suis rentré au lycée Gaston Bachelard dans le 13ème arrondissement de Paris à proximité de l’école Epita où j’ai rapidement fait des rencontres. De là est née ma véritable passion pour les logiciels « libres » puisque c’est avec des étudiants d’Epita que j’ai installé mon premier Freebsd, système Unix libre que j’utilise toujours aujourd’hui ainsi que Xubuntu (version Linux d’Ubuntu sous XFCE).

C’est tout naturellement que j’ai fait du monde Unix mon métier. Je travaille aujourd’hui à la Direction de l’infrastructure de la société Aviva dans l’équipe expertise Unix & Stockage.

Au quotidien :

J’utilise AIX (version commerciale de l’Unix d’IBM) qui, en revanche est vraiment différente de toutes les versions d’Unix libre que j’ai pu utiliser jusqu’à présent. J’ai dû suivre une formation pour l’utilisation du Logical Volume Manager d’AIX (smit) et une autre sur les outils tels que MKSYSB (image système) ou NIM (Network installation Manager) qui permet d’installer rapidement des images système sur des partitions.

Au quotidien, je gère pour Aviva France diverses partitions : neuf de production, seize de non production et certaines qui sont utilisées par tous les pays d’Europe comme, par exemple, celles de sauvegarde ou les VIOs (virtual IO server).

Mon objectif en intégrant Aviva était la mutualisation afin de stopper la multiplication du nombre de partitions AIX où était installé un seul outil ou un seul logiciel. L’équipe et moi avons eu l’idée de réunir les partitions par type d’utilités (production, test, etc…) et par type d’applications. Aujourd’hui, sur les neufs partitions de production, seulement 3 sont cataloguées comme très critiques qui, à elles seules, permettent à l’entreprise de fonctionner.

Les tâches que je réalise sont très variées :

– Créer des volumes groupes

– Créer ou étendre des volumes logiques

– Créer des systèmes de fichiers.

Il est intéressant de noter que ma double compétence en tant que membre de l’équipe Unix & adjoint européen au stockage me permet de gérer l’espace disque directement sur le SAN puis, côté AIX, de me servir de cet espace pour les besoins requis.

Il arrive régulièrement que je fasse les interventions nocturnes : passages de correctifs, mise en production d’un applicatif, arrêt d’une machine pour modification des ressources. En outre je participe obligatoirement à chaque test de retour de catastrophe que Aviva effectue deux fois par an.

Aussi depuis quelques années, la tendance est à la virtualisation via VMware ou via un autre produit similaire. Dorénavant Aviva utilise régulièrement  des Linux RedHat Server et des serveurs Satellite, plutôt que d’installer des Serveurs Microsoft. Le coût est  moindre et l’industrialisation de machines Linux est désormais possible suite au développement d’outils qui permettent le déploiement à distance ou la gestion centralisée.

Mon expérience du monde Linux ayant commencé très tôt, elle se révèle très utile dans le cadre de mes fonctions quotidiennes.