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Cohésion : cela signifie « forte union des parties constituant un groupe ».

Il s’agit d’une expression souvent employée par les dirigeants d’entreprise pour définir l’unification des forces de travail.

Expérience :

Cette photo est celle de mon ancien bureau chez IBM UK.

AVIVA France avait le projet de rassembler les acteurs européens en une seule direction et, par effet de cascade, réunir les équipes de travail et de se séparer ainsi des doublons.

Le projet était de commencer à travailler sur un Datacenter européen, immédiatement après avoir réuni des équipes formées par des collaborateurs originaires de différent pays.

Qu’avaient-ils donc oublié ? Cette fameuse cohésion ou comment faire travailler des Italiens, des Espagnols, des Irlandais et des Polonais ensemble au sein de la même direction?

C’est ici que je suis intervenu. Let’s get on with it !

Travailler ensemble :

Il n’y a rien de plus simple que de réunir des personnes françaises ou bien francophones possédant les mêmes compétences pour les faire travailler sur un sujet ! En effet elles connaissent les mêmes termes, les mêmes mots et rient des mêmes blagues.

Réunir des individus d’horizons différents, c’est prendre le risque que que chaque personne ait une vision distincte d’un projet voire une manière divergente de le conduire. C’est prendre aussi le risque d’être 10 fois plus forts.

C’est ainsi que, début 2011, les équipes européennes ont été constituées, dont une sous ma responsabilité : elle est aujourd’hui l’équipe la plus performante. La direction de l’entreprise m’a demandé de mettre en exergue les raisons pour lesquelles mon équipe est aussi compétitive.

Devant l’inconnu et la différence (en langue et en culture) qui est en face de nous, l’être humain va naturellement tenter d’imposer son idée comme étant celle à suivre. Mon expérience m’a appris que les personnes originaires de pays occidentaux « forts » (USA, UK, France…) auront plutôt tendance à essayer d’imposer leurs idées comme étant les bonnes. A l’inverse, les Asiatiques avec qui j’ai  travaillé (Japon, Inde, Chine) auront tendance à rester en retrait, à observer quitte à être effacés.

Dans un premier temps, j’ai appris quelques mots polonais pour saluer, dire merci, souhaiter une bonne journée… C’est un détail certes, mais pour la personne qui reçoit une salutation dans sa langue (peu répandue), c’est une marque de respect et d’implication qui, de suite, efface la crainte d’une pseudo supériorité de l’interlocuteur. Aussi, il faut apprendre à prononcer les noms correctement.

Lors de mon premier voyage à Varsovie, j’ai réalisé qu’il serait difficile de parler travail pendant 3 jours de suite, spécialement le soir. J’ai donc lu  l’histoire récente de la Pologne pendant trois ou quatre jours, regardé les CV de mes camarades polonais pour prendre connaissance de leurs loisirs et ai même consulté leurs profils sur les réseaux sociaux.

Ainsi j’ai appris que trois de mes futurs collègues polonais étaient férus de photographies (tout comme moi) et que Michal était un motard passionné. Avec ces informations, je savais qu’il serait simple d’engager le dialogue avec eux.

Les trois journées en leur compagnie se sont très bien passées et nous avons discuté de tout. Je suis même devenu ami avec Michal  car, étant moi-même motard, nous avons beaucoup échangé autour de ce thème.

Le dernier soir, nous avons scellé notre bonne entente autour d’un repas composé de spécialités et d’alcool polonais. Ils pensaient que nous aurions beaucoup de mal à supporter leur vodka, mais ils ont appris au cours de cette même soirée que j’avais vécu plus de 6 ans en Irlande (…).

La dernière règle à suivre est celle de se rendre disponible au quotidien, ne pas laisser planer l’idée que j’aide d’abord mes collègues français avant les Polonais, l’idée étant de toujours apporter une réponse rapide, même si elle est incomplète.

Conclusion :

Ces règles ne sont pas à suivre à la lettre : il s’agit juste d’un exemple. Pour bien travailler avec des personnes d’origines étrangères, il est opportun de leur porter de l’intérêt.

Il faut également adapter son approche en fonction des interlocuteurs et éviter d’aborder certains sujets (histoire, religion) qui, selon les individus, peuvent être tabous.

La dernière règle est de passer du temps avec ses nouveaux collègues afin de détendre l’atmosphère, de montrer son intérêt et de nouer des liens.